19 janvier, 2009

12 janvier, 2009

Perles de nos députés (2)

[...]

Mme la présidente: La parole est à M. Patrick Bloche, pour défendre l’amendement 468.

M. Patrick Bloche: Permettez-moi, madame la présidente, de faire une mise au point concernant une de mes interventions récentes. Vendredi soir, évoquant les figures légendaires de la télévision, j’ai cité aux côtés de Nicolas, Pimprenelle et Zébulon, « Casimir le petit canard ». Devant cette erreur, causée par la fatigue, à la fin de la troisième semaine de nos débats, Mme la ministre a profité d’une suspension de séance pour me signaler que le petit canard était Saturnin et non Casimir. J’ai également reçu un mail relevant mon erreur de la part des animateurs du site Génération Casimir. Je présente donc des excuses publiques à toutes celles et tous ceux que j’ai pu choquer en confondant Casimir et Saturnin. (Sourires.)

M. Franck Riester: J’espère que les Français sauront quelle épouvantable erreur vous avez commise !

M. Michel Herbillon: Vous devriez présenter des excuses à Casimir en personne !

M. Patrick Bloche: Il faut savoir reconnaître ses torts, chers collègues de la majorité. Et si vous le faisiez plus régulièrement, ce projet de loi aurait peut-être des chances de ne pas être adopté.
Pour ce qui est de l’amendement n° 468, je souligne qu’il s’agit d’un amendement de repli qui a toute sa pertinence. Vous avez fait le choix d’officialiser la pratique du placement de produit et M. le rapporteur, que je remercie de son honnêteté, a bien précisé qu’il s’agissait d’une possibilité offerte par la directive et non pas d’une obligation liée à sa transposition. Le placement de produit n’est en effet pas considéré comme un principe mais comme une dérogation.
Pour encadrer ce système dérogatoire, Didier Mathus a présenté un amendement ô combien pertinent destiné à prévenir le téléspectateur, à l’instar de ce qui se fait pour avertir le public du début et de la fin des spots publicitaires à la télévision ou pour informer le lecteur de presse, grâce à la mention « communiqué » ou « publicité », que certaines pages de journaux ont été achetées par des États et des grands groupes. Le téléspectateur est en effet un consommateur dont il importe de garantir les droits, qui sont au cœur de l’article 26.
Cet amendement vise à assigner des missions précises au CSA qui, en tant que haute autorité de régulation, sera amené à encadrer le placement de produit et à sanctionner les dérives existantes. Pour avoir, ce week-end, regardé certaines émissions de divertissement…

M. Franck Riester: Vous avez du temps pour ça ?

M. Patrick Bloche: Cher collègue, lorsqu’on est amené à parler de télévision dans cet hémicycle, mieux vaut la regarder ! Je peux même vous dire qu’il s’agissait des Enfants de la télé, émission dans laquelle j’ai eu bien du mal à discerner les moments qui n’étaient pas consacrés à des placements de produit. Certes, en matière de produits culturels, nous avons tendance à être plus indulgents. Mais le problème de fond est qu’il existe une grande inégalité en ce domaine.

[...]

Perles de nos députés (1)

Commençons cette année avec un peu d'humour à l'Assemblée Nationale, voulez-vous?

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M. le président: La parole est à M. Marcel Rogemont.

M. Marcel Rogemont: Le risque, avec cet article, c’est, comme avec les crustacés, de se retrouver avec rien : si vous faites cuire un homard trop longtemps, il se vide. Je sais que beaucoup ici sont friands de homard, moi aussi d’ailleurs.

M. Benoist Apparu: C’est de la nourriture de riches, ça ! (Rires sur les bancs du groupe UMP.)

M. Marcel Rogemont: Et le homard se cuit à point, juste ce qu’il faut.

M. Benoist Apparu: Après la gauche caviar, la gauche homard !

M. Marcel Rogemont: Quel rapport peut bien avoir cette remarque culinaire avec le sujet, me direz-vous ? Je vais vous l’expliquer. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)

M. le président: Laissez M. Rogemont développer sa recette. (Sourires.)

M. Marcel Rogemont: Il ne s’agit pas de celle du « homard Buzet » (Sourires), bien que j’aborde les aspects culinaires de ce texte.
Le gain net est, selon le rapporteur, le chiffre d’affaires 2009 moins le chiffre d’affaires 2008. Pour l’apprécier, il faut prendre en compte le chiffre d’affaires 2009, qui est égal au chiffre d’affaires 2008 multiplié par la croissance du marché…

M. Benoist Apparu: Et par le prix du homard !

M. Marcel Rogemont: …– sachant que le marché est en décroissance, mais cela ne fait rien –, ajouter le report publicitaire sur France Télévisions et déduire la taxe. Comment calculer le report publicitaire de France Télévisions ? En prenant 450 millions multipliés par le taux de captation. Qui me dira quel est le taux de captation ? Autant demander à quelqu’un qui ne sait pas faire cuire le homard quel est le temps de cuisson pour un homard d’un kilo !

Mme Valérie Rosso-Debord: Un homard à la sauce royale !

M. Marcel Rogemont: Et vous ne savez pas. Le seul élément stable de votre recette culinaire, c’est le chiffre d’affaires 2008, d’un montant de 2 858 millions d’euros. (Exclamations et rires sur les bancs du groupe UMP.) Je suis très sérieux. (« Nous aussi ! » sur les mêmes bancs.) Ce que je crains le plus avec cette recette, c’est que, de votre homard, il ne reste rien d’autre que la carcasse.
De cette affaire culinaire mal ficelée, je suggère d’exclure France Télévisions, autrement dit de ne pas taxer la publicité qui restera sur ses chaînes en dehors de la tranche horaire comprise entre vingt heures et six heures. J’attends fermement du rapporteur et de la ministre, non pas une recette de cuisine de homard, mais des explications sur le mode de calcul des composantes du gain net. Je veux savoir quel sera le report publicitaire de France Télévisions, comment sera calculé le taux de captation. En un mot, je veux savoir sur le fondement de quelles expertises vous avez pris vos décisions. (Applaudissements et rires sur les bancs du groupe UMP.)

M. le président: Ce grand moment vous vaut des applaudissements nourris sur les bancs de la droite.

M. Marcel Rogemont: J’ai bien compris qu’ils aimaient le homard !

M. Benoist Apparu: Apparemment, vous aussi !

M. Jean-Pierre Brard: Lui, il en rêve, ce n’est pas comme vous !

M. le président: La parole est à M. Patrick Bloche.

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18 décembre, 2008

Oups!

Comme si ça ne suffisait pas...

Quelques semaines à peine après l'annonce d'un plan de relance par Nicolas Sarkozy, le ministre du budget, Eric Woerth, a indiqué, mercredi 17 décembre, que le gouvernement tablait désormais sur un déficit budgétaire de l'ordre de 79,3 milliards d'euros en 2009, contre 57,6 milliards prévus initialement dans le projet de loi de finances 2009.
La prévision de croissance, à l'origine de 1 % à 1,5 % en 2009, a également été revue à la baisse. La ministre de l'économie, Christine Lagarde, ne l'estime plus que dans une fourchette de 0,2 % à 0,5 %.

17 décembre, 2008

Pouvoir d'achat, pouvoir d'achat, j'aimerais bien vous y voir!

Oh non, je ne tomberai pas dans le décadent débat sur le "pouvoir d'achat", notion que je récuse totalement vous comprendrez. Même une Aubry qui se dit contre une société de consommation (qu'elle a brillamment résumé par "consommez, consommez, consommez" cette semaine lorsqu'elle était interrogée sur le travail du dimanche) utilise cette "unité de mesure" (d'ailleurs comment la calcule-t-on?) issue de la classe libérale. Enfin toute la gauche en parle, même des anti-capitalistes comme Olivier. Ça doit parler au peuple...

Bref, pouvoir d'achat, pouvoir d'achat, on va pas en faire tout un plat!
Pourquoi les allocations familiales ne seront que majorées de 3% pour 2009 (alors que le coût de la vie augmente bien plus et que les salaires stagnent voire régressent) sous couvert d'une "économie générale des dépenses publiques", alors que l'Elysée s'engraisse toujours plus?
Je laisse la parole au Gouvernement. Quoique. Je suis même pas sûr qu'il ait à se justifier.

Volé sur LE MONDE.fr:

L'Elysée vient d'augmenter de 9,2 millions d'euros son budget initial pour 2008, soit une hausse de 9,1 %, a affirmé, mardi 16 décembre, dans un communiqué, le député apparenté PS René Dosière. Cette augmentation s'est faite par décret publié au Journal officiel électronique du 14 décembre 2008, a précisé M. Dosière, qui ironise sur le fait que cette "procédure discrète" n'ait pas été pas reprise dans l'édition papier du Journal Officiel.
Sur le même sujet
Edition abonnés Archive : Le budget de l'Elysée en hausse de 11 %, selon René Dosière

Vérification faite, un décret au JO du 14 décembre prévoit effectivement 9,2 millions d'euros pour la présidence de la République, sous forme "d'autorisation d'engagement" et de "crédits de paiement". En compensation, le même décret annule 9,2 millions de crédits sur les budgets des missions de la défense (5,3 millions) et de la sécurité (3,9 millions). Le décret est signé par le premier ministre, François Fillon, et le ministre du budget, Eric Woerth.

"Contrairement à l'an passé, l'Elysée n'a pas utilisé la procédure transparente de la loi de finances rectificative, qui est actuellement en cours de discussion au Parlement", commente M. Dosière. Le 15 octobre, le député avait affirmé que les crédits de l'Elysée pour 2009 étaient en hausse de 11,45 % par rapport à 2008. L'Elysée avait aussitôt répondu que son budget, "exemplaire de transparence et de bonne gestion", progressait en réalité de seulement "2 %". La différence entre les deux chiffres correspondait en fait à cette hausse de 9,1 % du budget 2008 accordée en fin d'exercice, qualifiée par René Dosière de "tour de passe-passe".


Cette augmentation de budget, mise bout à bout avec l'extraordinaire prime pour les conseillers spéciaux du 'zident, leur nombre en nette augmentation, les dépenses en communications extravagantes pour le Gouvernement, les cadeaux aux banquiers et gros industriel... Ça commence à faire beaucoup là.

Arf, je manque de preuves et de style "Canardesque" pour pouvoir vous convaincre davantage mais ça viendra je l'espère.

16 décembre, 2008

Si la prison était une ville...

Si la prison était une ville...
Vidéo envoyée par liberation

A l'occasion des cinquièmes journées parlementaires sur les prisons, Libération vous propose cette vidéo de l'OIP et Emmaüs, qui dénonce une situation ne cessant de s'aggraver.

Endettez-vous qu'ils disaient!

" Les ménages français sont aujourd'hui les moins endettés d'Europe. Or une économie qui ne s'endette pas suffisamment, c'est une économie qui ne croit pas en l'avenir, qui doute de ses atouts, qui a peur du lendemain. C'est pour cette raison que je souhaite développer le crédit hypothécaire pour les ménages [...]. Si le recours à l'hypothèque était plus facile, les banques se focaliseraient moins sur la capacité personnelle de remboursement de l'emprunteur et plus sur la valeur du bien hypothéqué."
"Labécédaire des propositions de Nicolas Sarkozy" (2006) source

" La plupart des familles préfèrent posséder leur maison, mais elles ont besoin d'un peu d'aide pour le faire. Être propriétaire leur donne un sentiment d'indépendance, et de participer au pays. Mais l'accession à la propriété est une bonne chose, pas seulement du point de vue philosophique et social, mais aussi économique. Cela se révèle moins coûteux pour les finances publiques."
Margaret Thatcher, The Daily Telegraph - Londres - 27 sept. 1974

" Je pense que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés que des armées entières prêtes au combat. Si le peuple américain permet un jour que des banques privées contrôlent leur monnaie, les banques et toutes les institutions qui fleuriront autour des banques priveront les gens de toute possession, d'abord par l'inflation, ensuite par la récession, jusqu'au jour où leurs enfants se réveilleront, sans maison et sans toit, sur la terre que leurs parents ont conquis."
Thomas Jefferson (1743-1826)

06 décembre, 2008

12 novembre, 2008