12 janvier, 2009

Perles de nos députés (2)

[...]

Mme la présidente: La parole est à M. Patrick Bloche, pour défendre l’amendement 468.

M. Patrick Bloche: Permettez-moi, madame la présidente, de faire une mise au point concernant une de mes interventions récentes. Vendredi soir, évoquant les figures légendaires de la télévision, j’ai cité aux côtés de Nicolas, Pimprenelle et Zébulon, « Casimir le petit canard ». Devant cette erreur, causée par la fatigue, à la fin de la troisième semaine de nos débats, Mme la ministre a profité d’une suspension de séance pour me signaler que le petit canard était Saturnin et non Casimir. J’ai également reçu un mail relevant mon erreur de la part des animateurs du site Génération Casimir. Je présente donc des excuses publiques à toutes celles et tous ceux que j’ai pu choquer en confondant Casimir et Saturnin. (Sourires.)

M. Franck Riester: J’espère que les Français sauront quelle épouvantable erreur vous avez commise !

M. Michel Herbillon: Vous devriez présenter des excuses à Casimir en personne !

M. Patrick Bloche: Il faut savoir reconnaître ses torts, chers collègues de la majorité. Et si vous le faisiez plus régulièrement, ce projet de loi aurait peut-être des chances de ne pas être adopté.
Pour ce qui est de l’amendement n° 468, je souligne qu’il s’agit d’un amendement de repli qui a toute sa pertinence. Vous avez fait le choix d’officialiser la pratique du placement de produit et M. le rapporteur, que je remercie de son honnêteté, a bien précisé qu’il s’agissait d’une possibilité offerte par la directive et non pas d’une obligation liée à sa transposition. Le placement de produit n’est en effet pas considéré comme un principe mais comme une dérogation.
Pour encadrer ce système dérogatoire, Didier Mathus a présenté un amendement ô combien pertinent destiné à prévenir le téléspectateur, à l’instar de ce qui se fait pour avertir le public du début et de la fin des spots publicitaires à la télévision ou pour informer le lecteur de presse, grâce à la mention « communiqué » ou « publicité », que certaines pages de journaux ont été achetées par des États et des grands groupes. Le téléspectateur est en effet un consommateur dont il importe de garantir les droits, qui sont au cœur de l’article 26.
Cet amendement vise à assigner des missions précises au CSA qui, en tant que haute autorité de régulation, sera amené à encadrer le placement de produit et à sanctionner les dérives existantes. Pour avoir, ce week-end, regardé certaines émissions de divertissement…

M. Franck Riester: Vous avez du temps pour ça ?

M. Patrick Bloche: Cher collègue, lorsqu’on est amené à parler de télévision dans cet hémicycle, mieux vaut la regarder ! Je peux même vous dire qu’il s’agissait des Enfants de la télé, émission dans laquelle j’ai eu bien du mal à discerner les moments qui n’étaient pas consacrés à des placements de produit. Certes, en matière de produits culturels, nous avons tendance à être plus indulgents. Mais le problème de fond est qu’il existe une grande inégalité en ce domaine.

[...]

Aucun commentaire: