26 septembre, 2008

Après Bob et South Park...

Les "Simpsons" accusés d'"extrémisme" en Russie
LE MONDE.fr 26/09/2008

Accusée de promouvoir l'extrémisme, la chaîne russe de télévision 2×2 est menacée de perdre sa licence. Tout a commencé le 8 septembre, quand, à la suite de la plainte d'un groupe de pentecôtistes (Roskhe), le parquet moscovite a décrété que la chaîne se livrait à une apologie de l'extrémisme et de la scatologie en diffusant des épisodes du dessin animé "South Park", qui montre les aventures d'une petite crotte.

Egalement sur la sellette, le dessin animé The Simpsons a été décrit par les experts du parquet comme une oeuvre subversive qui "viole les droits des enfants". La plupart des dessins animés diffusés par la chaîne "contredisent la loi pour la protection du développement moral et psychologique des enfants", a estimé le parquet.

PROTESTATION DES JEUNES

Le procureur a demandé à l'autorité de régulation des médias de prendre des mesures. La chaîne 2×2 pourrait essuyer un refus de renouvellement de sa licence, dès la mi-octobre.

"Je ne vois aucun extrémisme dans South Park, un dessin animé diffusé dans le monde entier", a expliqué Roman Sarkissov, le directeur de 2×2. Visiblement, pas mal de jeunes Russes pensent comme lui. Lundi 22 septembre à Moscou, des centaines d'adolescents se sont rassemblés en signe de protestation sur la place Pouchkine et à la station de métro Novoslobodskaïa. Dimanche à Saint-Pétersbourg, des jeunes avaient manifesté dans le square Tchernichevski.

Pourtant, le futur de 2×2 semble compromis. "Il faut remplacer ces émissions sordides par des programmes éducatifs. Le respect des valeurs familiales, le goût du sport et le patriotisme, voilà ce que nous devons encourager chez les jeunes", a décrété mardi Pavel Zyrianov, 25 ans, député de la Douma.

D'autres chaînes sont prêtes à récupérer le temps d'antenne de 2×2. Il faudra compter aussi avec les amis de Saint-Pétersbourg de Vladimir Poutine. Ainsi Iouri Kovaltchouk, l'ancien voisin du premier ministre, est en train de se constituer un véritable empire médiatique. Après avoir racheté en 2006 Ren TV, la dernière chaîne indépendante, l'oligarque aurait des vues sur 2×2. A en croire le magazine d'information New Times, il entretient les meilleures relations du monde avec les pentecôtistes.

Marie J.


Mouahahah, c'est quand même moins marrant que Bob l'éponge et les évangélistes...

17 septembre, 2008

So cute!

Une crise latino-américaine à suivre de près...

L'Amérique latine mobilisée au chevet de la Bolivie
LE MONDE | 17.09.08 |

La Bolivie n'est pas un pays, c'est un problème !", s'exclamait l'écrivain américain John Gunther dans les années 1940, en évoquant l'instabilité chronique dont elle avait souffert depuis son indépendance en 1825. Ces jours-ci, le "problème" bolivien inquiète vivement l'Amérique du Sud, qui s'en est saisie.

Le sous-continent est résolu à éviter que le conflit entre le président de gauche Evo Morales – premier chef de l'Etat bolivien à revendiquer son origine amérindienne – et ses opposants, conduits par les gouverneurs de cinq provinces hostiles à ses réformes agraires, fiscales et constitutionnelles, ne dégénère en guerre civile.

Les voisins de la Bolivie ont exprimé leurs craintes et leurs espoirs, lundi 15 septembre à Santiago du Chili, au terme d'un sommet de l'Union des nations sud-américaines (Unasur). Cet organisme, créé au mois de mai, se veut une instance "de premier recours" dans la prévention des conflits. Il permet d'éviter, autant que possible, de saisir l'Organisation des Etats américains (OEA), dont les Etats-Unis font partie. Manière d'affirmer pour les douze pays d'Amérique du Sud qu'ils peuvent régler eux-mêmes leurs problèmes régionaux.

Adoptée à l'unanimité à l'issue du sommet, "la déclaration de la Moneda" – du nom du palais présidentiel à Santiago – est aussi ferme sur le fond que modérée dans la forme. Elle est empreinte du pragmatisme des deux dirigeants qui l'ont principalement inspirée, la présidente chilienne Michelle Bachelet et son homologue brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva.

Les présidents sud-américains expriment leur "soutien ferme et total" à M. Morales, qui "a vu son mandat confirmé à une ample majorité" (67 %) lors d'un référendum le 10 août, tout en l'encourageant à poursuivre le dialogue avec ses opposants. Ils appellent au respect de l'unité nationale, de l'intégrité territoriale et de la démocratie, en déniant à l'avance toute légitimité à un éventuel "coup d'Etat civil". Ils décident l'envoi en Bolivie d'une commission qui aidera au travail d'une table ronde placée sous l'autorité du gouvernement de La Paz.

SILENCE SUR LES ETATS-UNIS

La déclaration adoptée à Santiago ne souffle mot des Etats-Unis, avec lesquels trois pays, au moins, sont pourtant en délicatesse ou en conflit ouvert. La Bolivie a expulsé, le 14 septembre, l'ambassadeur des Etats-Unis à La Paz. Le Venezuela a fait de même par solidarité. La présidente argentine, Cristina Kirchner, accuse Washington d'utiliser un procès en cours à Miami pour déstabiliser son régime. Un procureur fédéral américain affirme qu'un homme d'affaires a tenté d'introduire en août 2007, dans une valise, près de 800000 dollars destinés à la campagne électorale de Mme Kirchner, ce que cette dernière dément.

Ce silence sur les Etats-Unis a été voulu notamment par le Chili et le Brésil. "Nous ne cherchons d'affrontement avec personne", a souligné le chef de la diplomatie chilienne, Alejandro Foxley. A Brasilia, on estime que l'expulsion de l'ambassadeur à La Paz n'a fait qu'exacerber inutilement la tension. Le président socialiste équatorien, Rafael Correa, allié d'Evo Morales, a admis lui-même "n'avoir aucune grande preuve" d'une ingérence des Etats-Unis dans le conflit bolivien. Un conflit politique grave et complexe, dont l'origine, et le traitement, sont d'ordre interne.

Cette crise attire l'attention sur le rôle grandissant du Brésil et de son président. Fort du poids démographique et économique de son pays, Luiz Inacio Lula da Silva se comporte en leader régional. Il a les atouts pour exprimer un consensus et exercer une influence modératrice acceptable à l'intérieur du sous-continent comme àl'extérieur, notamment aux Etats-Unis.

Il jouit chez lui, après six ans de pouvoir, d'une popularité inoxydable (64 % d'opinions favorables). Il est respecté en Amérique du Sud et à Washington. En Bolivie, il bénéficie de la confiance des deux camps. Initialement sceptique sur le sommet de Santiago, il y a participé pour deux raisons essentielles. Le Brésil importe de Bolivie la moitié du gaz qu'il consomme. Il redoute que l'instabilité chez son voisin perturbe à nouveau, comme ce fut le cas récemment, son approvisionnement en énergie.

Surtout, le président brésilien ne voulait pas, par son absence, laisser le champ libre au turbulent Hugo Chavez. Pratiquer la "chaise vide" à Santiago aurait permis au président vénézuélien de tisonner un peu plus, par sa rhétorique bolivarienne, un conflit qu'il avait déjà attisé, en menaçant, entre autres, d'intervenir militairement, en cas de besoin, à la rescousse de son allié bolivien. Faire contrepoids à M. Chavez en Amérique du Sud est devenu une préoccupation récurrente du président Lula. Cette lutte d'influence feutrée n'est pas le moindre enjeu de l'actuelle crise bolivienne.

Jean-Pierre Langellier (avec Christine Legrand à Buenos Aires)

14 septembre, 2008

Bim dans les dents!

Tensions diplomatiques entre les Etats-Unis et le Venezuela,
LE MONDE 12 septembre 2008

Rien ne va plus entre les Etats-Unis et le Venezuela. Après la décision, jeudi 11 septembre, du président vénézuélien Hugo Chavez d'expulser l'ambassadeur américain, Washington a souhaité, vendredi, faire de même avec le représentant vénézuélien aux Etats-Unis. Le porte-parole du département d'Etat, Sean McCormack, a ainsi annoncé qu'il avait signifié à l'ambassadeur du Venezuela aux Etats-Unis qu'il serait "expulsé". Jeudi, le département du Trésor américain avait déjà fait savoir qu'il avait pris des sanctions contre deux hauts responsables des services secrets et un ancien ministre du Venezuela accusés d'"aide matérielle aux Forces armées révolutionnaires de Colombie dans leur trafic de drogue".

Dans une intervention télévisée, jeudi, Hugo Chavez avait présenté sa décision comme un geste de solidarité envers la Bolivie. Le président Evo Morales accuse en effet Washington de soutenir les manifestations d'opposition au vote d'une nouvelle Constitution, qui ont commencé il y a deux semaines. Ces affrontements ont déjà fait au moins huit morts et vingt blessés. Evo Morales avait lui-même exigé, mercredi, le départ de l'ambassadeur états-unien de La Paz.


"ALLEZ AU DIABLE !"

La décision du président vénézuélien est intervenue quelques heures après l'arrestation d'un groupe de conspirateurs présumés, soupçonnés d'être soutenus par les Etats-Unis et de vouloir renverser, voire assassiner, Hugo Chavez. Le groupe serait composé d'anciens et d'actuels officiers de l'armée. Pour le président vénézuélien, "derrière ces soldats à la retraite, il y a l'opposition politique désespérée et derrière [elle], il y a l'empire nord-américain".

Dans son intervention télévisée de jeudi, Hugo Chavez n'avait pas mâché ses mots contre les Américains. "Allez au diable, yankees de merde ! Nous sommes un peuple digne, allez en enfer cent fois !", avait-il lancé. Anticipant la décision de Washington, M. Chavez avait également souhaité le retour de l'ambassadeur vénézuélien en poste à Washington "avant qu'ils le mettent à la porte de là-bas". Le Venezuela renverra un ambassadeur aux Etats-Unis "quand il y aura un nouveau gouvernement aux Etats-Unis", avait-il ajouté. Le président vénézuélien avait enfin ordonné une réduction des vols des compagnies américaines à destination de Caracas, en réaction à des propos de l'administration américaine sur le manque de sécurité dans les aéroports vénézuéliens.

10 septembre, 2008

07 septembre, 2008

Quand l'armée revisite (encore) l'Histoire...

Vu au zapping de Canal+ hier (images de M6) du Colonel Jean-Pierre PERRIN, chef de corps du 3ème RPIMA (en gros, les bérets rouges quoi) de Carcassonne: "Ça reste une guerre du même type que la Guerre d'Algérie. La Guerre d'Algérie est une guerre qui a été gagnée sur le terrain, qui n'a pas été gagnée politiquement, on applique les mêmes méthodes et les fondamentaux. "

Eh bé... J'en croyais pas mes oreilles.
Déjà reconnaître les actions militaires en Afghanistan comme une guerre, c'est déjà grave (on a un peu le droit de savoir ce qu'il se passe quoi, et rien que juridiquement c'est plus un conflit armée ou une opération de maintien de la paix: c'est la guerre! comme dirait Bernard). La guerre c'est la baston entre deux Etats, avec des armées et uniformes distincts. Va falloir réfléchir avant de l'ouvrir messieurs les camouflés.
Bon et la revisite de la Guerre d'Algérie à la sauce vieux croulant de lavé de cerveau parachuté, ça va deux minutes aussi.

Bienvenue dans la nouvelle France quoi. Et bonne rentrée. sic