13 avril, 2008

Bugaled Breizh




Les juges d'instruction chargés de l'enquête sur le naufrage Bugaled-Breizh persistent et signent. Ils avaient redonné espoir cet été aux familles des cinq marins morts, en déclarant comme "la plus plausible" la piste d'un sous-marin qui aurait fait sombrer le chalutier breton, le 15 janvier 2004 au large du cap Lizard. Et dans une note remise en février et que s'est procurée l'AFP, ils répétent qu'il s'agit de l'hypothèse "la plus sérieuse" .

Dans une note remise aux participants d'une réunion de coordination Eurojust le 19 février à La Haye, les juges d'instruction Richard Foltzer et Murielle Corre indiquent qu'"à l'issue des investigations (...) nous arrivons à la conclusion que l'hypothèse d'un sous-marin qui se serait pris dans l'une, voire les deux fûnes (câbles) du Bugaled-Breizh, est l'hypothèse la plus sérieuse en l'état du dossier". Ces conclusions provisoires vont à l'encontre de celles du bureau enquêtes accidents (BEA-mer) qui, fin novembre 2006, avait conclu que le naufrage était dû à une "accumulation d'un certain nombre de facteurs" consécutifs à "l'enfouissement ou à la croche du train de pêche dans le sable" - c'est-à-dire un accident de pêche. Dans sa note de plusieurs pages, le juge Foltzer souligne"l'absence de choc, la très grande stabilité du bateau, et l'impossibilité d'expliquer le naufrage par une croche". "Les autres hypothèses, qui pourtant semblaient très probables au lendemain du naufrage, sont quasiment toutes écartées", souligne-t-il, ajoutant que "les spécialistes consultés concluent à ce que cette hypothèse du sous-marin est possible, voire probable, même pour certains très probable".
"DIFFICILE D'ÊTRE AUSSI AFFIRMATIF"

Le juge Foltzer avait réclamé une réunion Eurojust afin de faciliter la transmission d'informations entre les autorités françaises et britanniques, le Bugaled-Breizh ayant coulé dans une zone où se trouvaient de nombreux submersibles pour des exercices organisés par la Royal Navy et l'OTAN. Le chalutier avait été retrouvé au fond de l'eau avec 140 m de câbles supplémentaires côté babord, ce qui, selon des experts et les familles des victimes, aurait pour origine une collision avec un sous-marin entraînant le chalutier par le fond. L'enquête avait alors évoqué une "force exogène". Celle-ci "ne peut être qu'un sous-marin", conclut le juge, sans pour autant désigner le submersible qui serait à l'origine du naufrage.

Comme lorsque le juge avait jugé la "plus plausible", cette été, l'hypothèse d'un sous-marin, la procureure de la République de Quimper, Anne Kayanakis, se montre prudente, affirmant qu'"il paraît difficile d'être aussi affirmatif. Il y a dans ce dossier des éléments très probants qui permettent aussi d'envisager l'accident de pêche", a-t-elle dit.


Ça me fait bien marrer. Ou pas d'ailleurs.
Je me souviens lors de ma JAPD, un instructeur me certifiait que c'était à cause du chalut qui avait croché dans des reliefs sous l'eau que le bateau avait coulé.
Quelle mauvaise foi. Pire que quand je les ai interrogé sur la dissuasion nucléaire.
Mais laissons la justice faire son boulot, ne faisons pas de raccourcis trop rapides... hin hin hin.
Ah ces militaires...

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