04 mai, 2008

L'identité "à la française" remise en cause




Voici un communique de l'UDB que je relaye grâce à Gael (encore une fois ;) )

Un rapport de l’ONU sur les discriminations à l’encontre des minorités en France pose le problème de l’identité à la française.


En septembre dernier, l’Alliance Libre Européenne relayait l’information selon laquelle une experte indépendante de l’ONU, Mme Gay McDougall, enquêtait sur le sort réservé aux personnes issues de minorités en France. Ce rapport vient de paraître et il met en cause fermement l’Etat.

L’Union Démocratique Bretonne précise que ce dernier s’adresse principalement aux minorités dites « visibles » (autrement dit issue de l’immigration) et qu’il fait suite aux violences urbaines de 2005. Cependant, l’experte a également reçu des témoignages de délégations juives, tziganes, basques, bretonnes, catalanes et occitanes ce qui tendrait à prouver que c’est l’identité à la française qui pose problème.

Mme McDougall note que la France n’a pas ratifié la Convention cadre pour la protection des minorités nationales du Conseil de l’Europe, ni la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires. Par conséquent, l’Etat ne reconnaît pas de droits collectifs pour les minorités. Cette reconnaissance serait jugée incompatible avec la Constitution et les principes de la République qui accordent la priorité aux droits individuels, à l’égalité, à l’unité et à l’universalité.

L’Union Démocratique Bretonne dénonce la vision rigide de l’identité nationale française et fait valoir la multi-appartenance comme alternative. En effet, les nombreux témoignages recueillis par l’experte mettaient en avant que « l’assimilation totale » exigée par la France pour être un citoyen français à part entière nécessitait l’abandon d’aspects essentiels de l’identité des minorités (religion, langue, culture).

Des représentants de la communauté bretonne ont rappelé que le nombre de personnes parlant le breton est passé de 1,3 million en 1900 à 200000 aujourd’hui et que les écoles Diwan ne sont toujours pas reconnue au motif que « la langue de la République est le français ». Comme s’il était impossible d’être breton et français à la fois !

C’est la première fois que l’ONU dénonce aussi explicitement les discriminations vis-à-vis des minorités faites par l’Etat français. Alors que la France ne cesse de vanter la diversité culturelle, l’Union Démocratique Bretonne constate que celle-ci n’est pas prise en compte sur le territoire de la République et réitère sa demande légitime de reconnaissance officielle des minorités en France.

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